Communiqué de presse du SFR-CGT

Communiqué de presse

UNE CONVENTION COLLECTIVE

POUR LES RÉALISATEURS ET TOUS CEUX QUI FONT LE CINÉMA FRANÇAIS

 

Le Syndicat français des réalisateurs (cgt) se félicite de la publication de l’arrêté d’extension de la Convention collective nationale de la production cinématographique au Journal officiel du samedi 6 juillet 2013.

Après dix ans de négociations, ce texte de compromis, signé par la quasi-totalité des syndicats de salariés intermittents du cinéma au prix de larges concessions (baisse du tarif de base, durée de travail hors normes, heures d’équivalence, annexe dérogatoire) assure pour la première fois dans l’histoire du cinéma un salaire minimum au réalisateur qui, en rééquilibrant ses revenus entre le droit d’auteur et le salaire, lui garantit enfin une couverture sociale décente en matière d’assurance chômage, d’indemnisation maladie, de formation professionnelle et de retraite.

Cette avancée historique ouvre la voie à l’établissement de salaires minima pour les réalisateurs de l’audiovisuel qui restent les seuls professionnels du spectacle vivant et enregistré exclus des grilles de salaires conventionnelles. Nous appelons solennellement le ministère du Travail à convoquer dès la rentrée une Commission mixte paritaire pour mettre fin à cette anomalie aberrante afin de conclure enfin l’annexe 1 (« réalisateurs ») prévue à la Convention collective de la production audiovisuelle de décembre 2006.

Le cinéma sort de la zone de non-droit, mais cela ne suffit pas. Il faut maintenant que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités et assurent à tous les films les moyens d’exister dans le respect du droit social de ceux qui les fabriquent. Il faut que soit revu le soutien mutualisé du CNC au cinéma et il faut que les télévisions publiques apportent leur contribution à l’épanouissement de tout le cinéma. Mais il ne suffit pas que les films soient produits. Encore faut-il qu’ils soient distribués et exploités de manière à être accessible à tous. Rien de tout cela ne sera possible s’il n’est pas enfin mis fin à l’opacité des remontées des recettes. Le Syndicat français des réalisateurs se déclare disposé à participer dès la rentrée avec toutes les parties prenantes à une réflexion approfondie sur ces problèmes fondamentaux du cinéma. Depuis des années la Fédération du spectacle CGT réclame l’organisation d’Etats-généraux du cinéma. Nous avons des propositions. Nous attendons leur convocation.

Enfin, nous saluons l’arbitrage du gouvernement et l’action du ministère du Travail qui permettent, après tant d’années, l’entrée en vigueur à compter du 1er octobre 2013, d’une Convention collective raisonnable dans l’intérêt du cinéma français et de ceux qui le font. Nous nous félicitons aussi que Madame le ministre de la culture ait repris à son compte l’idée que nous n’avons cessé de défendre : « exception culturelle ne veut pas dire exception sociale ».

 

Le SFR-cgt

Le 06.07.13

Communiqué de presse – SFR-CGT 06-07-13 (PDF)

 

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